Fiche d'Excellence : Professeur Emérite Oscar N'saman Olutu
Fiche d'Excellence
Professeur Émérite, Recteur Magnifique Oscar N'Saman Olutu lors du 40ème anniversaire du Cepromad.
Le couple initiateur recevant le prix de l'innovation à l'université d'Oxford en Angleterre
Le couple initiateur du Cepromad, Professeur Émérite Oscar N'Saman Olutu, Recteur Magnifique et Professeure Angèle N'Saman Onsin
Professeur Emérite Oscar N’saman Olutu : un alchimiste incompris, solitaire ?
Ce matin, au moment de griffonner ces quelques lignes, je me suis interrogé sur le comment retracer le parcours d’un homme qui sort de l’ordinaire par ses idées innovantes et créatrices, creuset à idées et combattant infatigable ? C’est à un exercice périlleux que je me livre. Tant pis pour moi, quitte à me tromper et à en payer le prix. Du moins, j’aurais essayé. Pour tenter de pénétrer et comprendre son mode de fonctionnement, je me suis posé un certain nombre de questions : D’où vient-il ? Pourquoi est-il incompris ? Ces questions vont constituer le fil d’Ariane du dévoilement de la voile. Issu d’une famille modeste d’Ambuun d’Idiofa, Oscar N’saman Olutu a conscience du défi qu’il doit relever : être né pauvre, mais ne pas mourir pauvre. Mû par cette conscience hors pair, le jeune Oscar s’applique comme il se doit à l’école. Soutenu par ses parents et son oncle maternel Donatien Yama, qui demeurent très attentifs et suivent sa scolarité comme les prunelles de leurs yeux. Brillant et courageux, il s’est fait vite remarqué par les missionnaires catholiques du collège Notre-Dame d’Idiofa. Entouré de plus grands soins, il apparaît comme le leader naturel de sa promotion. Et le Père directeur du collège voit en lui, un soleil, une étoile qui va briller de mille feux. En dépit de son jeune âge, ce dernier lui confie de nombreuses responsabilités qu’il assume avec brio. C’est avec raison, il ne s’y est pas trompé. Assidu, ses études secondaires sont un long fleuve tranquille. Première promotion du Collège Notre-Dame d’Idiofa, il est transféré au Collège Albert pour sortir Diplômé d’Etat du prolongement de l’Institut Solvay, appelé Ecole sociale catholique de Van Berkel (actuel Ifasic). Il va devoir franchir un cap en les poursuivant à l’Université de Lubumbashi. Au bout de cinq années académiques, il est proclamé Licencié (aujourd’hui on dirait Master) en Sciences Politiques et Administratives et retenu Assistant. Après quelques années de bons et loyaux services, par la magie de son intelligence, il obtient une bourse d’études de l’homme le plus riche des Etats-Unis de l’époque, Rockefeller. Ce qui lui permet de s’inscrire à Maxwell School pour des études de Management. Le 20 juin 1979 à 12 heures, il est proclamé premier Docteur congolais de la discipline. Ce passage au pays de l’Oncle Sam vient réconforter ses convictions intimes incarnées par la volonté de sortir des sentiers battus en se frayant un chemin à partir d’un point inconnu. De longues années durant, l’homme est resté incompris avec certains de ses collègues qui le désignaient péjorativement « son management ». Inlassable, quarante ans (40 ans) plus tard, il semble avoir vaincu l’acharnement. « L’incompris a été compris », pour paraphraser un journaliste d’une chaine locale. Pape du Management congolais, il a su d’abord, convaincre les plus réticents que le management était une filière scientifique comme toutes les autres, ayant sa posture épistémologique, ses règles et normes, ses méthodes et techniques. Il a institutionnalisé l’art et la science du Management en formant des Managers à travers l’Université du CEPROMAD. Université centrée sur la promotion du Management et Développement. Ensuite, il a démontré les lignes de démarcation entre cette discipline et les sciences économiques et de gestion. Enfin, il a réussi à l’imposer comme filière d’enseignement octroyant des diplômes du premier, du deuxième et du troisième cycle. Aujourd’hui, plus qu’hier, le combat acharné contre les idées reçues trouve un large écho auprès d’un public universitaire médusé, resté longtemps scotché à ses filières de spécialisations. Dès lors, ayant vaincu l’acharnement disciplinaire de certains chantres de cathédrale, Nsaman Oscar apparaît plus que jamais, débordant d’énergie, au point d’étonner plus d’un. C’est un Homme accompli sur le plan moral, professionnel, intellectuel. Ses idées novatrices portent leurs fruits. Dès à présent, il les pérennise : « allez-y aux confins de la République parler du management », répète-t-il, sourire aux lèvres. S’il est vrai que le travail d’essaimage a pris corps, il convient tout de même de s’intéresser aux traits de personnalité de cet homme énorme. Quel portrait pourrais-je dresser de l’homme Oscar ? Traits caractéristiques : intelligent, déterminé et engagé, c’est un optimiste innovateur, un baroudeur qui sait affronter les obstacles qui sont pour lui, un damier faisant partie des règles du jeu. Théâtralisant la vie, il se considère comme un acteur jouant sa partition. Sa préoccupation pour le bien-être collectif, le conduit à s’interroger en permanence sur ce qu’il fait en faveur du collectif pour que demain, le collectif lui rende la pareille. A ce sujet, l’agir individuel susceptible de booster le collectif l’intéresse au plus haut point. L’immobilisme l’effraie. Il préfère avancer même dans le désordre pourvu qu’il trouve le chemin souhaité, comme qui dirait un premier cordé. Un solitaire, non ! Oscar a réussi grâce au soutien sans faille d’une femme devenue par le biais du mariage son partenaire privilégié, j’ai cité madame Professeure Angèle Onsin N’saman. Licenciée en français et linguistique africaine, elle s’est remarquablement convertie au Management devenant par la même occasion un pilier essentiel sans lequel N’saman ne serait pas Oscar. Ce qui nous fait dire à la suite de Fabien Grandfils « derrière chaque grand homme se cache une femme de feu ». Et celui qui trouve une bonne femme trouve le bonheur. Oscar a trouvé le bonheur dans Angèle. Mais, ce n’est pas tout, j’ai posé la question à un innocent accompagnateur, un jeune homme de 5 ans, toujours collé à Oscar, Petit Gaby comme il s’appelle, quelle différence faites-vous entre Oscar et Angèle ? Réponse simple : « Oscar s’occupe des grandes décisions et Ledy veille sur des petites responsabilités ». En retraçant ces quelques lignes de son combat contre l’obscurantisme intellectuel, Oscar Nsaman Olutu est un incontestable visionnaire, un alchimiste avéré, qui sait braver les obstacles. Il le fait au prix de sa vie. Moi, j’y crois et je m’accroche. Et toi, en attendant le Messie ?
Jean-Macaire MUNZELE Munzimi 12 juin 2022 © 2022 Univers ESU USA
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